dimanche 18 décembre 2011

J'ai lu "Paris au pied de la lettre - un guide littéraire"

Anthologie - Paris au pied de la lettre - Un guide littéraire

Présenté sous la forme d’un guide touristique (À ne pas manquer ; À voir, à faire ; Paris la nuit ; petits budgets…) cette anthologie de textes est un régal. Et si certains de ces textes sont extraits de livres connus (Le piéton de Paris, de Léon-Paul Fargue, par exemple), d’autres sont de véritables surprises pour moi, et je ne connaissais pas ces écrits sur Paris de Steinbeck ou de René Crevel.

« L’on me dit que je ne vois pas assez Paris pour le conter, surtout aux parisiens. Je reste parfois des journées entières sur la terrasse, ou, si je la quitte, ce n’est que pour aller jusqu’au coin de la rue chercher un journal au kiosque ou bien des gauloises au bureau de tabac ; parfois je me borne à parcourir quelques kilomètres de rues ordinaires en regardant les vitrines ou en regardant les autres regarder les vitrines. L’on me dit que je devrais apprendre à connaître le vrai Paris. » Steinbeck.

On lira ou relira des textes de Montesquieu (extraits des Lettres persanes) ou Henri Calet (La Belle Lurette). Paris est une fête, bien sûr, pour Hemingway ; et Zazie traine dans le métro de Raymond Queneau. Les Nuits de Paris sont décrites par Rétif de la Bretonne ; Gautier, Genet, Balzac, Huysmans, Miller… Impossible de tous les citer, cela reviendrait à recopier le sommaire… Mais on le comprendra à la lecture de ces noms, il s’agit bien d’un guide « littéraire » comme l’annonce la couverture. Dit autrement : les textes sont tous d’une haute « tenue », d’un style – auquel on adhère ou non –, mais il s’agit bien de littérature et non d’une simple question de vocabulaire comme dans un guide au sens habituel du terme.

« Les Parisiens n’ont jamais de leur ville le plaisir qu’en prennent les provinciaux. D’abord, pou eux, Paris se limite à la taille de leurs habitudes et de leurs curiosités. Un Parisien réduit sa ville à quelques quartiers, il ignore tout ce qui est au-delà, qui cesse d’être Paris pour lui ? » Aragon.

Ne cherchons pas à étudier comment cette anthologie a été composée, ce qui en est absent, et régalons-nous de ces textes, dont certains pourraient bien nous donner envie de lire ou relire le livre dont ils sont extraits.

Les premières lignes : la quatrième de couverture. « A chaque carrefour, chaque détour de ruelle, chaque ombre posée sur un lampadaire, Paris respire du souffle de ses grands écrivains. Flaubert, Lautréamont, Perec, Fargue, Hemingway, Proust ou Villon parcourent les rues de Paris au sein de cette anthologie où se croisent classiques, modernes et romanciers contemporains. » Éditions Inculte 2011

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