Soit un homme - technicien chargé de la météo dans un bureau de Nagasaki - qui n’est rien dans la vie ni dans la ville. Et une femme, dans la même ville, qui n’est pas ce qu’elle aurait voulu être. Pendant combien de temps peut-on accepter, supporter de n’être rien, dans cette « pièce de théâtre absurde » de la vie ? Peut-on avoir une deuxième chance ? Vont-ils se rencontrer ? Qui est cette femme qui apparait sur l’écran d’un l’ordinateur ? A quoi sert une webcam ? A surveiller l’éventuelle présence d’intrus ? A piéger quelqu’un ? Une femme ? La « princesse de conte de fée » ? A révéler son propre passé ? Les mauvais souvenirs ?
Nagasaki d’Éric Faye est bon roman, prenant, avec une histoire, des fausses pistes, plusieurs voix, des portraits, du style. « Dehors le passé a commencé de jaunir. Le genre humain se racorni. » Pas tous les auteurs qui parlent ainsi de l’automne… A lire doucement, car si ce roman est subtil, il est également très court…
La première phrase : « Il faut imaginer un quinquagénaire déçu de l’être si tôt et si fort, domicilié à la lisière de Nagasaki dans un pavillon d’un faubourg aux rues en chute libre. » Stock 2010.
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